LES POSITIONS

      

Position GONG BU               Position MA  BU               Position  PA  MA  BU    

 

              

  Position PU BU                    Position DU LI                     Position XIU  BU

  

Position  XU BU                     Position GUI BU

 

 

         LES ARMES

  

              

        Le Sabre                                                       L’ épé                                                

               

                                          La chaîne à 9 sections                                      Le Tri-Bâtons

          

             

 

              LES STYLES enseigne par sifu Englebert

 

   La Boxe de la mante religieuse          

 

Wong Long vécut dans la dernière période de la dynastie Ming (1368-1644), alors déjà sérieusement confrontée aux mouvements d ‘invasion des Mandchous, futurs maitres du pouvoir. Une période de calamités et de chaos, donc. Il était déjà expert dans le maniement du sabre lorsqu’ il demanda à être instruit par la communauté des moines de Shaolin dans l’ art du combat à main nue. Mais malgré de longues années d’ efforts, il restait régulièrement battu par ses compagnons d ‘études. Son Kung-fu ne lui était d’ aucune utilité pratique. Perplexe, il s’ assit un jour à l’ ombre d’ un arbre pour méditer sur son problème. De là lui vint l ‘illumination soudaine! En effet, des trilles stridentes lui firent lever la tête: sur une branche, le comportement de deux insectes face à face l’interessa soudain prodigieusement. Il suivit le combat à mort entre une frêle mante religieuse et une grosse cigale. Or le plus petit des deux, la mante enferma finalement sa proie dans un étau mortel et la mangea. Wong Long captura la mante et, pendant des jours étudia soigneusement les mouvements instinctifs en la piquant avec un bâtonnet avant de sélectionner 12 techniques d’ attaque et de défense inspirées des réactions du petit animal. Il les répartit en trois catégories: P’eng P’u (les moyens de déséquilibrer l’ adversaire), Lan T’seh (les manières d’ attirer et de neutraliser la force de l’ adversaire), P’a Tsou(les contre-attaques du coude exécutées en corps à corps. Le succès de la nouvelle méthode de Wong long fut immédiat et spectaculaire: il avait renoué avec l’ efficacité, défaisant l’ un après l’ autre les moines du Shaolin. Wong Long combina les mouvements des membres supérieurs de la Mante avec les déplacements souples observés chez le singe. Il compléta enfin par l’ expérience qu’ il avait gardé du sabre. Il appela sa méthode « boxe de la mante religieuse du nord » (Tang lang pai, ou Tong Long Moon. Depuis la méthode évolua quelque peu avec des déplacements angulaires(le style des 7 étoiles) et une utilisation de la paume plus fréquente que celle de la main en crochet(style des « 6 harmonies ». Il existe de ce fait plusieurs dizaines de Tao, se pratiquant à main nue ou avec armes, seul ou à deux, mais globalement ils conservent un certain nombre de positions et d’ attitudes communes les rattachant à la même origine.

 

 

                                                     

                 Le Hung Gar (Hung Chuen)                 

 

Le Hung Gar est l’ un des styles de kung-fu les plus importants de la traditions du shaolin du sud. Crée au 18è siècles, sa fondation est attribuée à Hung Nei Kung, un élève du moine shaolin Ti Sin Sin, connu aussi sous le nom de Chee Sin, qui apprit une séquence de techniques spéciales inspirées des mouvements du Tigre et du « souffle » du Dragon. Le style Hung Gar offre bien des similitudes avec les Karaté japonais: Même positions basses et stables, avec concentration de force au point Tan Tien, même alternances de techniques fortes et souples, explosives ou lentes, même formes d’ attaques avec participation du corps, même principes de blocages et d’ esquives. Selon le but recherché, un combattant de Hung Gar peut être indéracinable ou au contraire se révéler insaisissable dans ses déplacement fluides. Ce style porte toutefois moins d’ attention aux techniques de jambes: les coups de pied ne dépassent jamais le niveau de la poitrine de l’ adversaire et visent en général davantage ses genoux ou ses chevilles dans le but d’ écraser les articulations. par ailleurs, le Hung Gar fait un usage de la main ouverte: en plus des coups de poings, on frappe de la paume, ainsi que des doigts arqués en « griffes » ou raidis en « piques », visant précisément les points vulnérables de l’ adversaire. L’ un des maîtres les plus connus de ce style fut Wong Fei-Hung,  dont la vie a donné lieu à des dizaines d ‘adaptations cinématographiques racontant ses exploits.

 

 

                          Le Wing Chun

 

Le Wing Chun (ou Wing Chun Kuen : le « joli temps de printemps ») est l’ un des grands styles externes qui se développe rapidement à travers le monde,notamment à partir de Hong-Kong et de Singapour,ou il est particulièrement populaire. Son développement rapide au cours des dernières années s’ explique par le fait qu ‘une certaine efficacité peut y être acquise assez rapidement et suivant des principes issus à la fois des styles durs et des styles doux,ainsi que par nombre de ses sifu,plus ouverts aux idées sportives modernes amenées par les étrangers intéressés par le kung-fu. Mais, par-dessus tout,il le doit à la soudaine notoriété de Bruce Lee qui avait pu bénéficier quelques temps de l’ enseignement de Yip Man,le dernier grand sifu incontesté du style,décédé en 1973. Les rudiments de ce style de combat du sud ont été jetés il y a plus de quatre siècles par une nonne bouddhique,NG Mui. Puis ces bases furent transmirent à une autre femme,Yim Wing-Chum,qui vécut plusieurs années au contact de Ng Mui avant d’ épouser Leug Bok-Cho.ce fut en réalité ce dernier qui après le décès de son épouse,poursuivit l’ élaboration et la codification du style et l’ appela Wing Chun,peut être en hommage à celle qui l’ y avait initié. Puis le style fut transmis par Wong Wha-bo,par Leung yee-tye,par Leung Jun,enfin par Chan Wha-soon;ce dernier qui consacra sa vie à perfectionner le Wing-Chun,n’ enseigna qu’ à seize étudiants triés sur le volet,et dont le plus jeune s’ appelait Yip Man. Ce petit homme toujours souriant,qui n’ avait rien d’ un colosse,fut le dernier de la lignée:il enseigna jusqu’ à l’ àge de 79 ans dans un petit Kwoon de Hong-Kong, et mourut l’ année d’ après.

Nombreux sont les sifu qui s’ en déclarent aujourd’hui les successeurs;ainsi, parmi les plus en vue,LO MAN KAM, (neveux de Yip Man),KIm Chui,Leung Cheong,Tang Sang,Leung Ting, qui ont repris l’ enseignement de Yip Man, basé sur des mouvements plus directs, il existe actuellement plusieurs associations rivales de Wing Chun. Techniquement,le Wing Chun Incarne l’ efficacité à travers une grande économie de mouvement,donc d’ énergie. Les mouvements sont très courts,à partir d’ une position très stable,permettant des récitions rapides dans toutes les directions. Les esquives sont souples,les contre-attaques fulgurantes. En Wing-Chun la réponse fondamentale à une attaque est Chi Sao,technique très particulière consistant à coller les avant-bras tout contre ceux de l’ adversaire,non pas d’ une manière statique mais en des entrelaces,et mouvements très fluides.

Elle se pratique d’ un seul bras,sous sa forme simple,les deux bras au stade avancé. Le but est de prendre contact avec le coup de l’ adversaire,à « fleur de peau », sans jamais le bloquer en force,pour le contourner très rapidement,le dévier,le retourner à sa source,tout en permettant une contre-attaque instantanée de l’ une ou de l’ autre main,sans qu’ il y ait rupture d’ équilibre. A la force brute de l’ attaque,il faut répondre par la passivité,l’ élasticité. Le Wing-Chun est donc un style parfait pour le corps à corps,avec des contre-attaques extrêmement sèches et puissantes.